47 Monsempron-Libos – Usine
3 – EXTERIEUR PARKING USINE APRÈS-MIDI / INTERIEUR VOITURE
Léo s’agite et râle pour retourner dans les bureaux alors que sa mère jette son sac à l’arrière et l’installe dans le réhausseur à l’arrière du véhicule.
CÉLINE
Maintenant tu arrêtes Léo, on le verra demain Papa.
L’enfant continue de s’agiter et de râler. Elle quitte le véhicule, la portière se referme et se verrouille, le silence confiné de l’habitacle revient. On reste avec Léo sur le siège passager, observant le parking. Léo se met à grogner, suivant sa mère du regard alors qu’elle approche la maisonnette de l’accueil pour se faire ouvrir la grille. Elle disparaît à l’intérieur.
5 – INTÉRIEUR COULOIR USINE / HANGAR DE STOCKAGE CHIMIQUE APRÈS-MIDI
[…]
Alors que Bruno se ressaisit et cherche un numéro dans son téléphone, Léo en profite pour fuir. Il s’éloigne, de son pas maladroit, découvrant le hangar, un grand atelier de maintenance, rempli de palettes de barils verts et bleus. Différents panneaux colorés de prévention des risques et accidents trônent sur les murs.
Pour se cacher, Léo se glisse entre les barils à quelques mètres. Il avance clopin-clopant au milieu, s’agrippant partout. Une fois à l’abri du regard de Bruno, il se calme.
Entre les barils, il peut observer l’homme faire les cents pas à sa recherche, fébrile. Bruno est en ligne avec le délégué syndical et attend pour parler au directeur.
[…] Voyant la grille fragilisée, Bruno prend peur, il vient vers Léo et le ramasse, en vrac. L’enfant râle, puis se calme instantanément, bloqué dans ses bras. Bruno s’élance en courant vers le fond du hangar.
9 – EXTERIEUR FORÊT / TERRAIN VAGUE / USINE FIN DE JOURNEE
[…]
Au coin du bâtiment, on aperçoit la foule des ouvriers qui luttent face aux CRS, pour les maintenir à l’extérieur de la cour de l’usine. C’est le chaos : fumigènes, ça gueule, ça court dans tous les sens, des objets volent dans les airs en direction des CRS…
Derrière les ouvriers, Bruno arrive à proximité d’un groupe en marge des affrontements, à l’entrée du bâtiment, on reconnaît les syndicalistes et François Tremin. Ça gueule, ils s’empoignent.
Bruno se crispe, Léo aussi. Ils s’approchent.
Tremin les aperçoit, tous s’arrêtent. Les hommes se jaugent, puis Bruno continue à avancer, mettant Léo bien en évidence, en signe de reddition.